une nouvelle annèe commence pour les élèves, et pour les autres ! [PV Felix Degath et Zoëh Aigue'Sanguine]

Félix entra, la tête baissée dans le bureau de l'imposante surveillante principale. Sa supérieur le mettait sans cesses mal à l'aise. Il n'avait jamais été à l'aise avec les femmes, surtout celles qu'il ne connaissait pas, mais alors celle-ci... Sa taille dépassait ce qu'il avait jamais pus voir dans sa vie. Il n'osait pas lever les yeux jusqu'à son visage. Ce qui fait qu'il se forçait ses yeux à stagner dans une zone entre sa poitrine (point de mire encore plus génant) et son menton. Et il était obligé de le ver les yeux assez haut, ce qui avait tendance à lui donner le vertige.

"S-salut boss... hum, on a un problème avec une étudiante... Je veux dire, l'infirmier vient de me contacter pour me dire qu'une jeune fille se serait retrouvée chez lui suite... à la morsure d'une vampire. Une de nos étudiantes... aussi... Elle se trouve actuellement en salle de détention, attendant... votre bon plaisir... quant à son sort."

Il n'osait lever les yeux, étudier la réaction que ces mots avaient déclenchée, il regardait le mur derrière elle, se mordant nerveusement les lèvres. De ce qu'il en savait, il arrivait régulièrement que le messager d'une mauvaise nouvelle soit celui qui prenait des coups le premier. De toute façon, il avait la meilleure tactique du monde pour éviter de se faire agresser : faire le mort. Si ça avait fonctionné pour ses ancestraux aïeuls, pourquoi pas pour lui? Après tout, il n'était encore qu'un chaton. Non? Pour s'en assurer, et en assurer son interlocutrice (et menace plus que potentielle), il rabaissa ses oreilles, et écarta ses iris jusqu'à ce qu'il prennent la quasi totalité de ses yeux.

"Miaou?"

Il ne savait absolument pas à quoi il pouvait ressembler, mais il espérait que les méchouillettes qui lui tombaient sur les sourcils aidaient à son air pitoyable.

Salle de retenue (même si en faite elle n'existe pas)

Zoëh se pourléchait encore les lèvres. Le sang de cette jeune humaine n'avait pas suffit à combler son petit creux, mais elle pouvait encore profiter du goût qui persistait sur ses dents. Son visage était empreint d'un air satisfait, tandis qu'elle se recoiffait, perchée en haut de l'étagère de la salle de détention. Elle avait, à cet instant, ce visage quasi félin de ces enfants qui viennent de faire une sacrée bêtise dont ils sont sacrément content. Elle se mit à rire intérieurement en repensant à ce pseudo surveillant qui l'avait guidée jusqu'à cette salle. Elle n'avait pas lutté contre lui : cela aurait été bien trop simple pour qu'elle puisse en tirer une quelconque gloire. Savait-il au moins à quoi elle ressemblait? Ah! Peu importait ! Il lui avait promis que la surveillante générale allait arrivée, et de ce qu'elle en savait, elle devait être un adversaire un peu plus à sa taille. Bien sûr, elle savait qu'elle ne devait rien faire qui puisse la virer de l'établissement : elle n'avait nul part ailleurs où aller. Et rien ne l'empêchait de s'amuser un peu. Elle prendrait ses heures de colles : c'était une certitude. Mais pas avant d'avoir cambré et roué. La surveillante devrait tenir sa réputation, et mériter la sanction qu'elle lui mettrait. Sinon Zoëh n'en aurait cure et s'en irait sans adresser un regard à personne, sachant toute fois que cela lui vaudrait des réprimandes.

La salle dans laquelle elle avait momentanément été enfermée était étroite, basse et longue, facile à balayer d'un coup d'oeil, sans trop d'angles morts. Un salle adaptée pour les retenues. Les tables et les chaises étaient toutes identiques, bien qu'elle distingua quelques anciennes gravures sur les tables, et des gribouillis que quelqu'un avait tenté d'effacer. Le sol en PVC était propre, bien que clairement ancien, et les mur de placo n'avait pas l'air bien solide. Dominant tout cela, une estrade de bois où un gros bureau de bois sombre semblait avoir été posé là des années au paravent. Psychologiquement parlant, cela créait un malaise certain, et un sentiment d'infériorité, lié à l'élévation sociale que devait donner ce bureau à celui y étant assis, l'ayant dominé. En d'autre terme, celui d'un côté était un minable, et celui de l'autre était le dieu dominant la pièce. En gros.

Ses yeux rouges s'animèrent tout à coup. Son ouïe fine l'avait avertie de pas sûrs et décidés dans le couloir. Ainsi, on finissait par venir s'occuper d'elle. A l'oreille, elle pressentit que le coup allait en valoir la peine.