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 Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.

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Sylvan Karov
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MessageSujet: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty23.09.18 21:00

Il paraît que c’est le plus beau métier du monde. Si seulement on le mettait en pratique. Après une journée à recevoir les planning, les listes, les nouveaux élèves et recevoir l’ordre de rester enjoué et motivé Sylvan commençait légèrement à craquer. Pendant un instant l’idée de transformer en arbre ce garçon de douze ans persuadé d’être détenteur de pouvoirs cosmiques phénoménaux lui avait traversé l’esprit mais il avait finalement mit le stampel sur sa feuille d’inscription à son cours en soupirant. Heureusement il y avait certains avantages à se trouver ici et l’un de ceux ci se trouvait à l’autre bout de la pièce pour les inscriptions à son propre cours. Ce dernier lui lançait d’ailleurs quelques regards discrets qui lui remontait le moral.

Les elfes bien né déçus de ne pas avoir de chambre individuelle, les loups garous juvéniles s’oubliant légèrement dans les haies et les démons persuadé que les anges ont tous pour objectif de vouloir leur faire des sales coups devenaient quelque peu fatiguant. Ayant terminé son calvaire il se permit de s’éclipser pour griller une cigarette et prendre un peu d’air frais. A peine avait il enfin tiré sur sa cigarette qu’une jeune fille vint le sermonner que « fumer n’était pas bon pour ce qu’il avait ». Après un énième soupir il termina sa cigarette et la jeta dans le mégotier prévu à cet effet. Il était quand même réconfortant de ne pas voir l’école vide. Passant devant la fenêtre il observa la chevelure rousse de l’autre coté de la vitre. Se laissant rêvé quelques secondes il lui vint une idée. Penchée sur son ouvrage administratif elle put remarquer des lettres doré apparaissant sur la table.

« 8h ce soir à la taverne de la ville pour se remettre de ces terribles émotions ? »

Souriant de sa bêtise il attendit n’importe quel signe de sa part pour être convaincu de sa réponse et une fois celle-ci donné fit un quart de tour à droite avec la même expression sur le visage que cet idiot de Royar qui emmenait chaque soir la petite Adaline au réfectoire. Evidemment la réponse était oui.

Enfin la journée montrait un jour agréable. Assis dans un des coins de la salle de ce qui servait de taverne à la petite ville près de l’école il commençait à apprécier sa situation de professeur. Ingrid était en face de lui et pour une fois il n’y avait rien de dangereux, mortel ou les deux. A égale distances des deux collègue un pichet en terre cuite trônait sur la table et deux verres d’un liquide couleur rubis rayonnait chaleureusement dans la lumière tamisée. A l’autre bout de la pièce un homme vêtu de noir chantait d’une voix rauque des mélodies mélancoliques à l’aide de sa guitare. Après deux verres de vin la vie semblait si belle quand on est bien accompagné. En fait elle semblait simplement normal. Pas de discussion de travail. Pas de mention à un quelconque assassin. Pas de crainte d’être espionner. Sylvan se surprit même à rire à une remarque humoristique de sa collègue. C’est comme si il remontait le temps et sentait revenir en lui cette insouciance propre à la jeunesse.

Évidement ce genre de moment ne peuvent pas durer et la réalité est obligée de vous rattraper. La porte battante laissa entrer un homme assez vieux au grand dam de Sylvan. Au début il ne fit pas attention mais voyant l’oeil de sa compagne du soir attiré vers la silhouette il tourna à son tour la tête. Il vit lentement mais sûrement l’homme se rapprocher. Sylvan interrogea silencieusement Ingrid du regard mais vu son expression ça ne semblait pas très bon. Au final l'homme se planta à coté de la table. Vu d’ici il semblait sympathique il fallait l’avouer. En tout cas il n’encourageait pas à se méfier.

« Nous pouvons vous aider Monsieur ? »
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty23.09.18 22:32

Sacrée journée, liste de nouveaux élèves planning et le reste de la journée à faire des courses. Marc n'était pas du genre a rechigner à la tâche, il avait perdu du temps au secrétariat à demander une copie de chaque dossier des élèves qui s'inscrivaient à son cours. Il voulait avoir une vue globale de ses étudiants. Il avait relevé chaque note et chaque appréciation que les professeurs leur donnaient. Des notes mauvaises pour certains, mais des encouragements, ce genre de profil, il aimait bien.

*Si on sait leur donner l'envie et les moyens les jeunes peuvent tout faire* Pensa t'il le sourire en coin

Il n'allait rencontrer sa classe que lors de son premier cours et préféra donc potasser les dossiers pendant qu'il refaisait ses stocks.

Malgré son entrain pour préparer sa rentrée, une envie irrésistible d'un bon verre lui donnait l'eau à la bouche. Tant que les beaux jours sont encore là autant les sublimer.
Il finit de ranger ses dernières courses au stock et la liste de livres que les élèves devront se procurer.
Il attrapa sa toge et y attacha sa ceinture. S’apparentant à sortir de l'école, il s’arrêta une nouvelle fois au secrétariat pour y déposer sa liste de livres.

Marchant dans les rues, il chercha un endroit ou s’abreuver et d’avant lui un endroit lui sembla tout à fait charmant. La musique s'en échappait lui donna un léger mal du pays, ce genre de lieu ressemblait aux tavernes de son village.

Marc poussa les portes battantes de la tavernes. Il balaya des yeux la zone à la recherche du comptoir et de la source de la musique.
Repérant sa collègue il s’avança à grand pas, content de voir un visage familier. Quand le partenaire de sa collègue l'interpella avant qu'il ne puisse la saluer.

« Nous pouvons vous aider Monsieur ? »

" A moins de me conseiller la boisson que vous êtes en train de boire cher monsieur, je venais saluer votre amie. C'est une de mes collègues " Répondit il à Sylvan

"Bonsoir Mademoi..."
Il se rappela de ce qu'elle lui avait dis à leur rencontre et se raclant la gorge il reprit "Bonsoir Ingrid, j'espère que je ne dérange pas? J'espère que les boissons de l'établissement sont bonnes, j'ai bien l’intention d'en commander" Il lança un sourire des plus chaleureux

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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty24.09.18 0:10

La rentrée semestrielle, ou la raison pour laquelle, si elle l'avait su, Ingrid aurait réfléchi à deux fois avant d'être prof.

Ça n'avait pas si mal commencé. Sylvan était dans la même pièce, et elle avait fréquemment le plaisir de quelques regards. Les premiers élèves étaient arrivés, des verts et des pas mûrs, des petits génies et un crétin qui s'amusait à toucher les fesses de sa camarade de devant. Quinze tours de la cour, il n'était pas revenu.
Les questions au début étaient classiques, mais normales. Les gosses aussi. Puis l'heure passant, elle avait assisté au phénomène étrange des élèves qui ne savent pas ce qu'ils font là.
La jeune femme avait renoncé au moment où on lui avait demandé le plus sérieusement du monde quelle arme serait pratiquée dans son cours.

Alors qu'elle se débattait, la tempe appuyée contre sa main, avec le stylo mourant qu'on lui avait fourni, elle vit soudain une lueur briller sur le bois de sa table.
Que... ?

« 8h ce soir à la taverne de la ville pour se remettre de ces terribles émotions ? »


Haussant un sourcil en se redressant légèrement, la guerrière tourna la tête vers la fenêtre et vit Sylvan qui lui souriait. Agréablement surprise, elle lui retourna un sourire amusé, puis un léger signe de tête affirmatif.
Les lettres dorées s'effacèrent, mais le sourire d'Ingrid resta encore un moment.

« Madame, si on a pas de gants de combats, des moufles ça suffira ? »

En attendant, la journée était encore longue...

***

Le vin était bon, la taverne chaleureuse et la compagnie plaisante. Les deux professeurs discutaient avec engouement, échangeant sur les débilités les plus extraordinaires qu'ils avaient pu entendre, puis dérivant sur d'autres sujets reposants.
Puis la porte s'ouvrit sur une silhouette massive, et le simple coup d'oeil qu'Ingrid jeta suffit à lui dire que la soirée risquait de prendre un autre tournant.

Marc s’approcha d'eux, lui adressant un sourire. Elle n'avait pas pensé à mentionner au mage sa rencontre d'il y a peu, et elle risquait de s'en mordre les doigts.
Elle lui retourna son sourire, qu'elle espéra pas trop gêné, alors que Sylvan interpellait le prêtre :

« Nous pouvons vous aider Monsieur ?
- A moins de me conseiller la boisson que vous êtes en train de boire cher monsieur, je venais saluer votre amie. C'est une de mes collègues.»

Bon, ils ne s'étaient jamais rencontré. Marc reporta son attention sur elle. Il avait vraiment tout du gentil colosse.

« Bonsoir Mademoi... Bonsoir Ingrid, j'espère que je ne dérange pas? J'espère que les boissons de l'établissement sont bonnes, j'ai bien l’intention d'en commander.
-Salut Marc. Pas de soucis, on décompressait après la journée. »

Elle jeta un œil avec Sylvan qui transmettait un « désolée » silencieux, avant de faire les présentations.

« Voici Sylvan Karov, professeur de sortilèges. Sylvan, Marc Dubois, il enseigne... Les rituels magiques, je crois ? »

Elle les laissa se saluer, avant de proposer au sympathique prêtre :

« Tu devrais aller au comptoir pour choisir ta boisson. Le vin est bon, mais leur bière est pas mal non plus. »

Dès que le dos de Marc s'éloigna vers le comptoir, Ingrid posa sa main sur le bras du mage.

« Je vais te demander de rester calme. »

Mieux valait qu'il l'apprenne par elle qu'au détour d'une conversation qui deviendrait explosive.
En espérant qu'elle ne mettait pas l'intégralité de la taverne en danger...

« Il est possible qu'il soit apparenté à Gabriel... »
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Sylvan Karov
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty24.09.18 0:58


Cher Monsieur ? Sylvan se demandait si il était sérieux ou si il se payait sa tête. Dans le doute le mage ne répondit même pas. Voyant cet homme discuter avec Ingrid il comprit très vite qu’il s’était déjà rencontré et si elle lui parlait ainsi c’est qu’il ne devait pas être si horrible que cela. Quand elle le présenta à Marc il se contenta d’un salut de la main droite en amenant deux doigts à sa tempe en essayant de rendre son expression la plus sympathique possible. Après la fin de l’échange il suivit le dos de l’homme jusqu’au comptoir ou il commanda sa boisson au Barman. Les doigts d’Ingrid le firent quitter ses pensés et lui communiqua un frisson. Il se reporta vers les yeux de la jolie rousse en face de lui. Evidemment qu’il allait rester calme si elle le lui demandait pour qui le prenait elle.

Curieusement ses yeux s’assombrirent après la deuxième phrase et ses belles pensées furent presque effacées mais en voyant la teneur des yeux d’Ingrid il se contenta seulement de froncer les sourcils d’un air tout à fait naturel. Visiblement le grand fauve meurtrier avait été efficacement mis en cage. Penchant légèrement la tête et baissant la voix presque au maximum pour ne pas se faire entendre il se contenta de répondre avec le moins d’émotions possible.

« Comment ça apparenté ? Je croyais que le prof de rituel magique était un prêtre ? Excuse moi mais par chez moi les prêtres , humain qui plus est, mettent rarement au monde des demi-démon ! »

Les voisins tournèrent légèrement la tête vers celle des deux professeurs et Sylvan se contenta de tourner la sienne et de les inviter le plus aimable du monde de se mêler de leurs affaires. Enfin comme Sylvan peut être aimable dans ces cas là. Analysant de nouveau la salle il vit le dénommé Marc revenir, un verre à la main. Il fit pivoter son bras et caressa du bout des doigts celui de sa collègue tout en lui souriant.

« Peu importe, je te promets de me tenir tranquille. »

Il s’échappa de l’étreinte de la main d’Ingrid à regret et saisit sa chaise pour se décaler sur sa gauche et laisser une place à Marc, également pour se rapprocher d’elle. Il saisit ensuite le pichet et versa le liquide rouge dans son verre avant de le saisir du bout des doigts, laissant sa main gauche sous la table. D’un air le plus naturel du monde il interpella Marc comme s’il était un vieux compagnon.

« Prof de rituel magique alors ? Comment vous prenez vos marques ? Pas trop dépaysé ?


Le mage paraissait complètement détendu mais intérieurement il était brûlé par la curiosité. Comme un enfant pris en faute il jeta un regard rapide à Ingrid comme pour lui signifier que tout allait bien et qu’il n’allait pas brûler le bar ou quelque chose du genre mais elle n’était pas la plus rassuré du monde, après avoir côtoyer Sylvan pendant plus d’une année et vu ce qu’il s’était passé on ne pouvait pas lui en vouloir.
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty24.09.18 14:36

"Salut Marc. Pas de soucis, on décompressait après la journée. Voici Sylvan Karov, professeur de sortilèges. Sylvan, Marc Dubois, il enseigne... Les rituels magiques, je crois ? "

Marc acquiesça.


Marc s’apprêtait a tendre sa main avant de voir un simple geste de salut de la part de son interlocuteur, il répliqua par un léger salut de la main.

" Tu devrais aller au comptoir pour choisir ta boisson. Le vin est bon, mais leur bière est pas mal non plus. "

Ni une ni deux Marc claqua les talons vers le comptoir la bouche sèche, l'envie de gouter les spécialités de la région lui titillait les papilles. Le tenancier s'approcha lui demandant quelle boisson le tentait. Ne sachant choisir Marc prit la même carafe de vin que ses deux collègues et une choppe de bière de la région.

Sylvan lui concéda une chaise, il le remercia d'un signe de la tête.

"Prof de rituel magique alors ? Comment vous prenez vos marques ? Pas trop dépaysé ?"


"Ça va j'ai réussi à m'installer facilement juste certains livres manquant qu'il faudra que je trouve, ou que je commande au village. Et concernant le dépaysement, j'avoue que mon village me manque un peu, mais j'ai laissé ma communauté entre de bonnes mains alors j'ai la conscience tranquille. Mais ça fait presque 30ans que je n'avais pas voyager ainsi" Il eut un rire nostalgique de ses jeunes années."

Il posa la carafe sur la table et porta son verre de bière à sa bouche.

"Délicieuse cette bière de la région."
Il posa le verre et montrant la carafe qu'il venait d'apporter "Je l'ai peut être prise pour le gouter mais vous pouvez vous en servir si la votre se tarie"

Il tourna a nouveau la tête vers Sylvan
"Et vous Monsieur Karof, vous enseignez donc les sortilèges? Vous avez eut quel genre de parcours? Et je vous retourne la question aussi, Ingrid comment êtes vous devenue prof?"
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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty24.09.18 23:16

Comme elle le pensait, le regard de Sylvan s'ombragea, cependant ce fut tout. Pas d'élan de colère, pas d'aura meurtrière qui arrivait. Le mage avait fait de gros progrès.

« Comment ça apparenté ? Je croyais que le prof de rituel magique était un prêtre ? Excuse moi mais par chez moi les prêtres , humain qui plus est, mettent rarement au monde des demi-démon ! »


Le tact, par contre...

De quelle croyance était-il prêtre, là reposait le mystère. Et à regarder, malgré la parenté évoqué par leur nouveau collègue, lui et Gabriel n'avaient pas grand chose en commun.
Elle sentit ses doigts frôler son bras d'une caresse alors qu'elle scrutait son sourire. Si le contact était agréable, Ingrid n'était pas sûre d'être vraiment rassurée.
Mais il essayait. Ce sourire, quelques mois auparavant, elle ne l'aurait pas vu. Aussi elle le lui retourna brièvement, avant qu'il ne se lève pour faire de la place à Marc.
A la demande de Sylvan, que la guerrière surveillait du coin de l'oeil, le prêtre leur raconta le même récit que quelques jours auparavant. La main métallique, cachée sous la table, se tenait tranquille pour l'instant.
Puis il leur retourna la question, et Ingrid étouffa un rire spontané en entendant « Karof ». Ouh, elle s'était enfilée un peu trop de verres. La fugace sensation d'être comme une môme de quatorze balais était un bon indice.

« Désolée, je reviens tout de suite. »

Se décollant de sa chaise après avoir discrètement frôlé la main de Sylvan, Ingrid indiqua le comptoir du menton. Et elle s'éloigna, contrôlant de son mieux l'hilarité qui remontait. Un verre d'eau, fallait un verre d'eau.
C'était vraiment sur les trucs les plus cons qu'on se retrouvait coincé.

Alors que le barman, monopolisé par les piliers de comptoir, lui signalait son tour d'un clin d'oeil, les oreilles d'Ingrid se perdirent dans le brouahaha et les chants. Les sonorités rauques du barde lui parlaient, un brin nostalgique.  
Elle essaya de distinguer la conversation de leur table, mais ne put que se contenter de n'entendre ni éclats de voix, ni fracas retentissant. Pour le moment.

« Je te jure Lucien ! Dans la forêt, près de leur école de barjos, là !
-Arrêtes ton char, qu'est-ce qu'un ange viendrait foutre ici ?
-J'ai pas dit que c'était un ange ! Mais croiser un gamin entouré de plumes c'est quand même pas commun !
-T'es sûr que c'était pas une hirondelle ?
-T'en connais beaucoup des hirondelles humaines, ducon ?!
-Je sais pas, par contre j'en connais un qui roule sous la table presque tous les soirs donc je me pose des questions... »

Huh.
Son coude appuyée contre le bar, la guerrière reçut son verre d'eau d'un air moins joyeux.
École de barjos, forêt et gamin à plumes, ça sentait la mauvaise coïncidence à plein nez.

Elle se dirigea vers la table. Parler de Gabriel ne faisait pas originellement partie du programme, mais la bribe de conversation avait plus ou moins éveillée l'adulte responsable en elle. La réputation de l'académie était en jeu, et un gamin tête brûlée comme celui-là avait besoin d'un référent adéquat. Soit pas une prof dénuée de magie et un autre aux pulsions meurtrières.

Tirant sa chaise, elle s'immobilisa une seconde en entendant Sylvan finir de répondre. Elle lui coula un regard étrange, avant de finalement s'asseoir.
Basculant un peu son siège en arrière, Ingrid sortit son paquet de clopes dont elle tira lestement une cigarette. Posant le paquet sur la table pour qui voulait, elle regarda Marc, l'air aussi détendue que possible, mais demanda franchement.

« Arrêtez-moi si je me trompe, mais le gamin dont vous parliez la dernière fois, c'est bien Gabriel Dubois ? »


Dernière édition par Ingrid Koothran le 25.09.18 1:04, édité 1 fois
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Sylvan Karov
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty25.09.18 0:43

Et voila qu’on lui ressortait du monsieur. Ce devait être la seule personne qui avait seulement l’idée de l’appeler ainsi. Laissant le mage prendre place avant de l’assaillir de sa réponse il posa un instant son regard sur Ingrid qui commençait à étouffer un fou rire. Lui même n’avait même pas fait attention à la prononciation de son nom qui était véritablement le cadet de ses soucis. Après avoir retenu un frisson causé par le contact de la jeune femme il la suivit d’un regard plus que professionnel jusqu’au comptoir avant de rattraper celui de son nouveau collègue. Il bu à nouveau une gorgée de vin alors qu’il réfléchissait à ce qu’il pouvait bien répondre à ce Marc qui apparaissait comme le prêtre le plus curieux qu’il n’avait jamais rencontré de sa vie. Expirant une grande partie de l’air que contenait ses poumons il hésita à répondre. L’hésitation était surtout pour lui de gagner du temps afin qu’Ingrid puisse revenir mais quand il vit le signe du barman il se résolut enfin à parler à Marc.

« Vous savez la magie est surtout pour moi un boulot. Je n’ai jamais été très doué et on peut facilement dire que ma vie est un petit champ de ruine. Quand j’ai appris qu’ils recherchaient des professeurs ici je suis venu surtout pour avoir un toit sur la tête et un salaire décent. »


Si il fallait reconnaître quelque chose à Sylvan c’est qu’il avait une maîtrise remarquable dans l’art du mensonge. Rien dans son attitude, son expression ou son regard ne pouvait laisser entendre que ses paroles n’étaient pas la stricte vérité. Buvant à nouveau du vin il commença à se détendre légèrement. Ingrid se mettait en route vers leur position et il finissait sa phrase quand elle reprit sa place à sa droite.

« Mais finalement je me suis pris au jeu et je dois avouer que l’enseignement est une voie suffisamment intéressante pour être épanouissante. Et puis j’ai finit par trouver des raisons de m’établir définitivement dans le coin. »

Pour le coup cette réponse était tout à fait sincère mais rien ne la différenciait de l’autre réplique mise à part que son terme était beaucoup plus destiné à sa voisine qu’à l’homme lui faisant face.  Ingrid embraya directement après sa question et Sylvan ne pu s’empêcher de s’assombrir. Pourquoi fallait il toujours qu’on en revienne à ce gamin ? Il n’avait rien d’exceptionnel mis à part sa nature purement dangereuse. Heureusement que la planète ne tournait pas autour mais à cet instant le mage se demandait véritablement si ce n’était pas le cas. Alors qu’ils continuaient à échanger il ne put s’empêcher d’observer les deux personnes sur la table en face de lui, dans le dos du prêtre. Depuis qu’ils avaient surpris son éclat de voix ils se comportaient bizarrement, parlait sur un ton plus bas. Il fut interrompu dans sa rêverie par quelques applaudissement épars qui félicitaient le barde. Certains clients demandait une nouvelle chanson pendant que d’autres se contentaient de commander des rafraîchissements pendant ce bref silence.

Sylvan laissa ses deux compères échanger quelques mots pendant qu’il prenait une cigarette à sa voisine. Pensivement il fumait en se désintéressant complètement du vieux en face de lui. Se contentant de quelques affirmations banales. Il essayait de comprendre ce que les deux disaient et de l’autre la balade chanté sur la scène improvisé le mettait mal à l’aise.

La mélodie lancinante s’infiltrait en lui comme un vent trop froid pour la saison. La belle histoire d’amour d’un homme et sa compagne combattant le mal par delà les frontières. Ils arrêtaient la menace mais l’homme revenait seul de leur voyage. Il se décida à arrêter d’écouter les mots porté par la musique et revint dans le monde des vivants en coupant tout simplement la parole à celui qui était en face lui.

« Vous trouvez pas que ces gars sont bizarres ? »
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty26.09.18 22:07

Assit avec son collègue Marc était détendu, pourtant il n'eut durant la réponse de Sylvan qu'un frisson. Ce n'était pas causé par son interlocuteur mais par ce que Marc cru entendre derrière lui...
Dégustant son verre il fit mine de rien ne laisser paraitre.
Marc écoutait attentivement la réponse de Sylvan et il ne pu s’empêcher de sourire un peu plus aux mots "intéressante pour être épanouissante". C'était d'un certain coté la même vision qu'il avait de leur travail.

" Arrêtez-moi si je me trompe, mais le gamin dont vous parliez la dernière fois, c'est bien Gabriel Dubois ? "

Marc prit une bonne gorgée de bière finissant son verre par la même occasion.

"Oui c'est bien mon fils, vous devez l'avoir en cours Ingrid je crois. D’ailleurs comment se..." Sylvan lui coupa la parole

"Vous trouvez pas que ces gars sont bizarres ?"

Le sourire de Marc s'effaça légèrement et il tourna la tête.

"Ceux de la table d'à côté?" Demanda t il d'une voix calme et basse
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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty27.09.18 17:11

Son fils. Ah.
Surveillant Sylvan du coin de l’œil, Ingrid remarqua que l'attention du mage était bien loin de la conversation. Ça aurait pu être un soulagement s'il n'avait cet air qu'elle lui connaissait si bien, celui qui indiquait une tempête en approche.

"Vous trouvez pas que ces gars sont bizarres ?"

La table derrière leur nouveau collègue était occupée par deux hommes, qui leur jetèrent un œil discret avant de se détourner immédiatement en se comprenant centre de l'attention.

"Ceux de la table d'à côté?"

La réaction de Marc sembla confirmer les soupçons du mage, qui commença à quitter sa chaise, le visage menaçant. La bonne humeur de Sylvan avait fondue, et elle n'aimait pas ça.
Ingrid posa sa main sur son épaule avant qu'il ne soit debout et demanda très calmement, rivant leurs yeux jumeaux :

« Sylvan, tu peux aller payer l'addition s'il-te-plaît ? »

Puis elle se leva et fit un signe à Marc de l'accompagner.
Lorsque les deux hommes les virent s'approcher, ils se raidirent, l'un blêmissant, l'autre mâchoires crispées. Elle perçut un mouvement sous la table, mais fit mine de n'avoir rien vu.
Avec sa nonchalance habituelle, Ingrid appuya son bras sur leur table et les regarda avec un sourire aussi sympathique que ses yeux étaient glacés. L'immense prêtre se tenait derrière eux, coupant toute retraite aux suspects.

«Scusez-nous, messieurs, mais il semblerait que nous ayons des choses à nous dire. Ça vous gêne pas d'en discuter dehors un instant ? »

Ils se consultèrent silencieusement, sur la corde raide. L'un déglutit, visiblement peu préparé à la situation. L'autre retourna son regard à Ingrid, les pupilles volcaniques, un peu de sueur perlant sur sa tempe. Il avait le sang chaud, un peu comme Mijaël.

Le bras du type bougea soudain, vif. Et tout aussi prévisible.

La guerrière lui bloqua le poignet  avant que quiconque alentours puisse voir ce qu'il tenait. Elle sentit une certaine force quand l'homme essaya de lui faire lâcher prise, mais pas assez pour faire ciller l'adamantium.

Prévenant Marc des yeux de se tenir prêt au cas où, elle élargit son sourire et insista tranquillement :

« Qu'en pensez-vous ? »

Elle entendait le pas de Sylvan revenir vers eux. Mieux valait sortir maintenant avant que les choses pètent. Le mage ne faisait pas dans la finesse, les dégâts collatéraux risquaient d'être conséquents.
Bouillonnant de rage, le type se leva mais n'essaya pas de réattaquer. Son compagnon se redressa également, et le suivit quand il fit un signe du menton vers la porte. Encadrés par les deux professeurs, leurs arrières assurées par le troisième, ils se dirigèrent vers la sortie.
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty28.09.18 0:54


Sylvan fut stopper dans son élan mais quand il tourna la tête pour interroger Ingrid du regard elle lui renvoya les même yeux gris qu’à l’accoutumer et Dieu qu’il ne pouvait rien dire face à cela. Il se contenta de répondre d’un signe de tête et se dirigea vers le comptoir pour aller payer leur consommation. Particulièrement absorbé par les voisins de table il n’avait même pas fait attention à ce que Marc avait bien pu dire et ce n’était pas tout à fait un mal. Il aurait trouvé quelques questions gênante à dégainé et cela elle l’avait très bien compris. Il joua des coudes pour se retrouver contre le bois ciré du bar avant qu’un homme lui reproche sur un ton assez vulgaire de pousser ainsi les gens. Les phalanges d’aciers se posèrent à plat sur la planche et les yeux de l’ivrogne se rivèrent dessus. Sans autres questions dérangeantes il quitta les lieus.  Le mage chercha un instant dans sa poche les quelques piécettes de bronze qu’il lui réclamait pour les boissons et les posa sans aucune autre interactions d’aucune sorte. Il fit alors demi tour et traversa à nouveau la cohue de poivrots qui s’agglutinait devant les fûts. Une fois à l’air libre il jeta un regard pour trouver la chevelure de feu et la remarqua en train de quitter la place avec deux hommes et le prêtre.

L’air était doux et frais en cette belle soirée de début d’automne. L’immense arbre qui avait poussé sur la petite place devant la taverne cachait complètement la lune et vue l’heure qui s’avançait les rues se vidaient du peu qui restait de leur animation. Il n’y avait guère qu’un chien errant pour se moquer de l’invitation des étoiles à rejoindre ses rêves. A part peut être les cinq êtres qui sortait à cet instant du gourbis. Une jeune femme tenait un des hommes suivit d’un deuxième qui était très près d’un colosse d’une soixantaine d’année. Le dernier sorti enfin d’un pas décidé. Se rapprochant des deux hommes tenu en respect par cette jeune femme il vint se planter à ses cotés une fois qu’elle avait lâché sa première proie. Les yeux plissé par le manque de lumière, ces hommes semblait tout à fait normal à première vue. Jetant un coup d’œil dans son dos vers le prêtre celui-ci semblait tout à fait calme, au moins un bon point. Un silence pesant s’installait pendant que celui raccompagné gentiment par Ingrid massait copieusement son poignet endoloris avec une lueur de meurtre dans le regard. Par certain coté Sylvan se disait que les êtres étaient comme ces animaux. Quand ils sont en danger ils ont tendance à le sentir.

« Vous êtes qui et pourquoi est ce que vous laissiez trainer l’oreille ? »

Les deux hommes ne répondirent pas et celui qui était intact se contenta de le regarder d’un air de défi. Le mage regarda attentivement les yeux de cet homme et se sentit rapidement mal à l’aise ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Il voulu prévenir Ingrid qui se tenait à ses cotés mais compris qu’il n’avait pas le temps pour ça. Le premier du duo ne se massait pas un poignet endoloris, il n’en avait pas besoin. Mais entre un vieux, un homme qui trainait la patte et une femme au bras d’adamantium le choix était facile à faire.

Le mage eut juste le temps d’éjecter à terre sa collègue de son bras gauche en lui criant un avertissement inaudible. Il posa son bras droit en opposition mais il fut projeter dans les airs comme une poupée de chiffon. Étirant ses ailes de peau l’adversaire admirait son œuvre, il était juste déçu que cet homme avait compris son manège. Pendant une seconde qui parut une éternité, abandonné par la gravité Sylvan n’eut même pas eu le temps de s’en vouloir. La gravité l’avait abandonné mais le mur pierreux de la caverne ne l’avait pas oublié et c’est avec une certaine résistance qu’il l’autorisa à créer une nouvelle fenêtre dans sa propre intégrité.

Retombant lourdement dans la chaleur de la taverne le mage bascula sur son flanc gauche et chercha le sol de sa main droite. Sa tête lui tournait et le silence autour de lui le gênait. Il ne distinguait rien, n’arrivait pas à trouver la force d’ouvrir les yeux. Il se contenta finalement de fermer les yeux et laissa l’obscurité l’envelopper pour les minutes à venir.
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty01.10.18 22:20

Ils accompagnèrent ces étrangers sur le parvis de la taverne
Un des deux hommes ne resta pas tranquille et amorça une attaque. Marc plongea ses deux mains dans les poches de sa toge pour saisir les deux objets dont il sentait avoir besoin. Ingrid para facilement l'attaque

« Qu'en pensez-vous ? »

Marc avait perdu son large sourire lorsque ils avaient passé la porte, un pressentiment le dérangeait énormément. Il concilie un sourire en coin à la question d'Ingrid.

Sylvan les rejoints et à ce moment une vision d'horreur apparue face à eux. Un démon des plus virulent se révéla aux trois professeurs.
Marc sortit les deux objets de sa poche et les activa. Deux pierres sur lesquelles des runes circulaient constamment étaient dans le creux de ses mains.

Il voulu faire un mouvement mais le démon plus rapide, le bouscula violemment déchirant une grande partie de sa toge, et il fonça vers Sylvan qui poussa Ingrid à terre pour la protéger.

Sylvan fut projeter avec fracas dans les airs. La créature prit de la hauteur avant de faire demi tour et de revenir vers les deux professeurs encore conscients qui tentaient de se redresser.

Marc posa ses deux pierres devant Ingrid, jetant ce qui restait de sa toge. Il se mit devant la créature qui arrivait face à eux.

"Il a plus de force que moi..." Il tendit ses deux mains en arrière vers les pierres posées.
Face à Ingrid ces deux pierres vibrèrent et comme si elles se dédoublaient. Leurs doubles les quittèrent pour se loger dans le creux des mains de Marc qui les lâcha devant lui.

Marc tapa son poing droit dans sa pomme gauche et un arc de lumière se forma entre les deux pierres derrière lui et devant Ingrid. Le démon n'était plus très loin et le vieux prêcheur avait du mal à le suivre des yeux. Il tendit une main comme pour stopper l'instoppable course du démon. Et émit une gerbe de lumière devant lui, pour éblouir dans cette pleine nuit son adversaire. Marc frappa vite son poing gauche dans sa pomme droite. Et un autre arc se forma entre les cailloux "fantômes" posés devant lui.

"Ingrid!" Lança t il

Un vortex apparut du dernier arc de lumière créé et sa sortie dans le premier. La créature éblouie s'engouffra dans ce portail et disparue du regard de Marc avant d’apparaitre déstabilisée mais avec encore son élan face à Ingrid.

Le compère du démon devait en avoir marre d'attendre dans son coin après avoir subit la contre attaque d'Ingrid. A peine Marc tourna la tête que l'homme lui asséna un coup de bâton au niveau du ventre, coupant le souffle du Mage. Une détonation retenti au contact et Marc fut projeté quelques mètres plus loin. Il leva la tête et vit l'homme tenant un bâton de runes, malgré la douleur, Marc fut rassuré qu'au moins ce n'était pas un autre démon. Marc jeta un regard vers le mur brisé de la taverne espérant que Sylvan allait bien.
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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty02.10.18 0:46

« Sylvan ! »

Ingrid vit son compagnon voler comme une enclume et entendit le bruit tonitruant d'un mur en morceaux. Son ventre se nouait alors qu'elle hésitait une seconde entre le besoin de le savoir vivant et la réalité du combat qui venait d'éclater.
Priant silencieusement pour que le mage aille bien, la guerrière se mit en garde face à la créature démoniaque.
Mais pourquoi, pourquoi il fallait toujours qu'ils se retrouvent dans un merdier pareil ?
Elle ne savait pas faire péter une étincelle avec toute la volonté du monde, et voilà que la meilleure chance du trio était quelque part au milieu des briques.

L'espoir revint quand Marc sortit deux artefacts lumineux, des espèces de cailloux magiques. Il y en avait au moins encore un qui savait utiliser la magie.
Ingrid évita un coup d'aile qui, à l'os griffu qui en formait le bout, aurait pu lui ouvrir le buste comme du beurre.

Elle entendit l'appel de Marc. Sa tunique en charpie, le prêtre semblait extrêmement concentré sur sa manipulation magique.

En voyant les arcs électrique se créer et l'enfoiré foncer dedans, il fallut le temps d'un battement de paupières pour qu'Ingrid comprenne la manœuvre et qu'elle l’accepte intérieurement.
Le prêtre lui envoyait un putain de démon à pleine vitesse dessus. Là, exactement tout de suite. Son poing de métal frappa l'arrière du crâne avec toute la force qu'elle put mettre, envoyant littéralement la bête au sol lorsqu'elle jaillit de la gerbe lumineuse. Le choc vu tellement fort qu'elle-même manqua de tomber en avant et se rattrapa de justesse d'une main au sol. Prenant une inspiration elle jeta un œil en arrière.
N'importe quel crâne aurait éclaté, et celui-là avait tout l'air encore intact... Les ailes se mirent à bouger, s'étirant sporadiquement alors que lentement, le type se redressait sur un coude.
Oh merde.

Un nuage noir se condensait autour de lui alors qu'il se relevait, bras ballants. Il grossissait, et Ingrid se recula d'un bond pour s'en éloigner. Puis le nuage éclata, et la jeune femme fut violemment projetée en arrière.

Ingrid contempla un instant le ciel. Elle n'était pas assez payé pour ces conneries.
Percevant à l'ouïe un battement d'aile, la guerrière se redressa d'une roulade arrière, grimaçant en sentant sa jambe flancher un peu.
Les habitants s'étaient planqués alors que le miasme s'étalait dans l'air. Marc était toujours au prise avec l'autre idiot, mais semblait pas trop mal s'en sortir. C'était déjà ça.
Mais si ni l'un ni l'autre ne pouvait s'en occuper, ils n'allaient jamais s'en sortir.

Le démon la regardait de loin, préparant un coup tordu derrière son sourire mauvais.

Bon, et maintenant quoi ? Espérer que l'archange Michaël se sorte ses divins doigts du cul ?

Ces yeux jetèrent un œil vers le trou dans le mur et son sang se glaça en apercevant la silhouette inerte de Sylvan. Il n'était pas... ? Pas lui ? Pas comme ça ?
Elle crut alors voir un mouvement infime, mais un mouvement quand même.

Le démon se rétracta sur lui-même, comme s'il se désossait de l'intérieur, pour prendre une apparence plus difforme. Le boss passait à la seconde phase.

Prenant une profonde inspiration sans lâcher le monstre des yeux, Ingrid cria le nom du mage et sa voix rauque, abîmée par des années de cigarettes, se répercuta dans toute la place.
Puis ses yeux prirent leur teinte d'acier forgé, son rythme se cala sur les battements de son cœur, et sans un mot de plus elle se mit en garde alors que le monstre chargeait.


Dernière édition par Ingrid Koothran le 06.10.18 0:43, édité 1 fois
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Sylvan Karov
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty02.10.18 2:07

Les sons environnants lui revenait en tête. Les cris, les pleurs, les bruits de poutre qui descendait un peu trop rapidement sans passer par l’escalier. Sa main trouva enfin le sol. Il chercha à s’appuyer mais la douleur l’en empêcha. Un petit peu encore, juste une seconde. Sa jambe gauche se plia pour assurer une meilleure stabilité sur le tas de pierre et il porta sa main à son crâne. Entrouvrant son œil droit il vit ses doigts rouges et se contenta de soupirer mais même cela c’était trop dur. Pendant un instant il cru entendre son nom, peut être un mirage ou un rêve. Difficile à dire vu d’ici. Une brique s’effondra à nouveau prêt de lui dans un bruit de gravas et il rouvrit les yeux, faiblement.  Il essaya de bouger son corps brisé mais se contenta de se laisser retomber pitoyablement. Les ténèbres l’enveloppait comme une douce couverture, le sang ruisselait de son crâne ouvert et Dieu qu’il avait mal à l’épaule.  Il est vrai que Dieu était la personne à prévenir en ce moment. Alors qu’il dérivait dans les méandres de son esprit une voix l’arracha de ses rêveries. Une voix féminine quoi qu’étrangement éraillée. L’image d’une élégante femme rousse en robe bleu nuit se dessinait sous ses paupières et il toussa contre la brique. Posant sa main à plat contre les gravas il tenta de se redresser et se laissa glisser sur le ventre en bas du monticule. Il roula sur son flanc droit et fut rapidement satisfait de sentir le sol véritable sous ses pieds. Le bras gauche anormalement raide contre son torse il émergeait comme d’un long sommeil.

Dans les yeux vitreux du mage pouvait se refléter à peu près toute la scène. Il voyait la chevelure rousse mais elle n’avait pas la même robe. En position de défense elle attendait de pied ferme la charge d’une créature ailée. Lentement il rassemblait les pièces dans son esprit embrumé. La jeune femme, Ingrid, la créature, le démon, le mur, le sang. Il renifla et cracha sur le sol. Alors que les griffes allait enfin mettre la main sur la chevelure de feu qui semblait briller dans la nuit le mage tendit le bras et l’abaissa. Le sol sembla se dérober sous le démon qui mordit la poussière avant de glisser sur le sol cahoteux de la cour, passant à un mètre tout au plus de la guerrière visiblement soulagé. Les yeux gris croisèrent ceux d’Ingrid et ils semblaient parfaitement vide, à peine une petite étincelle qui semblait se perdre.

Le démon se redressa et fixa l’homme qui avait compromis ses plans. A peine une poupée de chiffon qui tentait désespérément de tenir debout en faisant quelques pas. Sa chemise déchirée sur un torse labouré de cicatrices faisait presque bonne figure à coté de sa gueule de déterré couvert de sang. Se désintéressant totalement de la guerrière il rejoignit d’un bond le mage pour le renvoyer d’un battement d’aile au sol. Difficilement mais sûrement Sylvan se remit debout. Son esprit continuait à faire le schéma des évènements dans sa tête. Oui, le verre, oui le prêtre, oui des arcs électrique qui viennent de nulle part, focus, focus ! Dans un réflexe il posa son bras gauche en opposition d’un coup de griffe assassin.  Le tissu de la manche se déchira en même temps que l’acier en dessous et le bras métallique chuta dans un bruit sourd. A nouveau ses pieds quittèrent le sol après le revers du Démon. Le dos de Sylvan heurta un mur et il fit un effort surhumain pour rester sur ses jambes une fois au sol. Oui, Ingrid, lui l’embrassant dans le hall, Oui sa voix le réveillant dans les gravas, oui le démon qui s’approche. Le mage lança son poing dans la direction du démon et macula d’huile la face du démon. Regardant son épaule d’où s’échappait les restes d’un vérin solitaire sans comprendre il encaissa comme il pu un crochet appuyé par un coup de griffe et son dos percuta à nouveau le mur. Dodelinant la tête comme si il était ivre il évita un coup de poing qui perfora le mur et tenta à nouveau de frapper de son bras gauche inexistant. Jonglant entre le tragique et le ridicule l’affrontement était à pleurer. Sur les quelques coups échangé seuls la mémoire physique du mage l’empêchait de se faire embroché, jetant un contre-sort ou un charme de protection complètement inconsciemment au moment ou l’on pourrait penser que tout était perdu.

Sylvan reprenait ses esprits au fur et à mesure des secondes qui s’égrainaient sans prendre un coup. Ses yeux gris qui viraient quelques instants au bleu électrique reprenaient un peu de vigueur. Ce regard perdu reprenait vie et au terme d’une esquive aussi vive qu’inconsciente le mage jeta  le démon à plusieurs mètres de lui d’un sort d’expulsion. Pour la première fois depuis le début du combat il reprenait l’avantage. A peine le démon relevé il le rejeta à terre. Visiblement énervé le démon étira ses ailes dans un geste d’intimidation et poussa un rugissement inhumain. La place s’éclaira alors vivement pendant une vingtaine de seconde. Le souffle de la déflagration jeta à terre les quelques spectateurs craintifs qui observaient derrière le mur en ruine de la taverne. Le démon continua de hurler mais de douleur cette fois alors qu’il finissait de brûler. Aussi précise que dévastatrice la boule de feu n’avait touché que le démon et semblait satisfaire le mage qui semblait sourire.

D’un pas chancelant et complètement ailleurs Sylvan se dirigea vers son bras et se désintéressa complètement du combat entre le prêtre et l'homme au bâton. Il agrippa le membre de métal par un bout de manche toujours intact et se mit à faire quelque pas incertain. Il balaya la scène des yeux et s’accrocha au regard d’acier de la rousse en face de lui qui le fixait avec un air horrifié. Il lui montra le bras mécanique qu’il tenait pitoyablement avec son bras valide mais ne pu même pas articuler un seul mot. Alors qu’il pouvait conclure qu’elle allait bien ses genoux plièrent et heurtèrent la poussière alors que l’obscurité l’enveloppait à nouveau quand il tombait sur son flanc droit.
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty02.10.18 20:09

Marc se releva des gravas. L'homme au bâton runique le regardait l'air fier. Son débardeur était troué et une brûlure s'y trouvait. Marc serra les dents en se redressant.
Le combat faisait rage entre le démon et ses collègues, mais il fallait s'occuper de cet énergumène.

L'homme sourit de voir son adversaire blesser.
"Alors vieil homme, tu as aimé tâter de mon bâton ?" Ricana-t-il
"Mets toi à genoux, reconnaît ma supériorité et je te laisserai peut-être en vie"

Marc posa un genou à terre, ses deux mains sur le sol pavé de la ville, et baissa la tête
D'une voix serrée par sa brûlure au ventre, il déclara.

"Je reconnais la supériorité..."
Il s'étrangla légèrement. On pouvait entendre la détonation de l'attaque de Sylvan.

L'homme se mit à rire de délectant du spectacle d'un mage à ses pieds et d'un combat qu'il pensait gagner pour son ami.

Marc reprit d'une voix plus forte.
"De la pierre ! De la terre ! Et de l'air ! Que la magie embrase ses éléments et qu'ils répondent à mon appel !"

Deux runes apparurent autour des mains, du vieil homme, les flux magiques se mirent à parcourir les pavés qui l’entouraient.

L'homme au bâton perdit immédiatement son sourire
"Quoi?! Arrête ça connard! J'vais te crever!"

Marc releva la tête fixant son adversaire droit dans les yeux avoir que la terre propulsa les pavés de pierre hors du sol.

"On va voir lequel de nous deux va crever!"


Marc tendit ses deux bras et comme s'il saisissait le vent des deux cotés, il propulsa vers l'avant une bourrasque accompagnée d'une vingtaine de pavés.

"ENFOIRÉ!"

Ses projectiles apparus de nul part foncèrent vers son adversaire qui se révéla plus agile que Marc ne pensait. Il en évita une grande part, en dévia un ou deux avec son bâton avant de le briser sur un des derniers qui vint se loger dans son épaule, la brisant sur le coup. Marc se releva se tenant prêt à une contre-attaque

Dans un râlement de douleur, le belligérant lança :
"Ne crois pas que tu m'auras comme ça le vieux !"
Il tendit sa main vers Marc avant de lancer une gerbe d'éclairs.

"Non. Pas comme ça."
Répondit calmement Marc qui fit glisser sa main droite sur son bras gauche une rune s’inscrivit sur le bras du mage, qui le dressa devant lui pour encaisser l'attaque magique.

Les éclairs furent tous attirés par la rune et s'annulèrent à son contact, une odeur de poils brûlés s'en éleva.

Marc s'élança vers son adversaire, il tendit ses bras vers l'arrière.

"Tu ne mérites même pas..."

Les pierres de portail laissés par terre refusionnairent avec leurs doubles respectifs.

"... Que je te batte..."

Les pierres quittèrent leurs places pour venir se loger dans les mains de Marc

"... Avec plus de magiiie!"


L'homme stupéfait de l'avancée de ce vieux mage, asséna un coup-de-poing de son bras valide sur la blessure au ventre de Marc. Le vieux mage refusa de stopper son mouvement malgré la douleur et il fracassa les tempes de son adversaire à l'aide des deux pierres.

L'homme tomba au sol mort.

Marc tourna la tête vers ses compagnons et courut vers eux. Il arrêta sa course en découvrant l'état dans lequel était Sylvan.

"Oh... Merde..."
Marc passa une main dans ses cheveux en se rendant compte des blessures.
"Euh... Ingrid, je peux essayer de le soigner, mais après le combat, je ne pourrai pas le faire complétement pour le moment"

Marc hésita un temps à saisir son pendentif, mais se ravisa, considérant qu'il lui restait assez de force pour au moins permettre à Sylvan de remarcher.

Il attendit un signe de la confirmation d'Ingrid pour agir.

Cela fait il décrocha un sachet de sable blanc de son pantalon et le versa autour du blesser. Dessinant des symboles à intérieur du cercle, il finit par poser une pincée sur le front de son collègue blessé.
Une main sur la tête l'autre sur le cœur.
Le vieux mage émit un râle chantant. Des effluves de magie parcourraient son corps et traversaient le corps de Sylvan. La procédure dura deux bonnes minutes, les blessures se refermaient d'elles-mêmes et les os se reconsolidèrent.
Marc lâcha Sylvan reculant en titubant par la fatigue engendrée par un tel sortilège. Le convalescent allait sûrement encore sentir des douleurs musculaires pendant quelque temps sans soins supplémentaire. Mais au moins il allait mieux.

Marc continua de tituber jusqu'à tomber par terre. Expirant de fatigue et d'agacement de sa chute, il dit:

"Désolé de ne pas avoir été plus efficace pour vous aider, dans ce combat"


Dernière édition par Marc Dubois le 01.01.19 23:42, édité 2 fois
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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty02.10.18 22:21

Le souffle de la déflagration gifla Ingrid de plein fouet. Un genou à terre, les bras en protection, elle retint sa respiration en sentant la vague de chaleur brûlante qui passa sur elle. Puis plus rien.
Se relevant prudemment, le bras d'adamantium toujours en protection, elle vit Sylvan chanceler, l'air hagard sous ses multiples blessures. Il avait pris bien trop cher.
Le démon était en proie aux flammes, poussant un cri silencieux d'agonie.

Elle regarda le démon partir en fumée, puis regarda Sylvan, qui souleva sa prothèse arrachée avec un air de pantin désarticulé. Il était complètement...

Ses pieds dérapèrent sur les pavés, son genou frotta la pierre à s'en écorcher quand elle intercepta la tête du mage avant qu'elle ne tombe au sol.

… K.O.  

« Sylvan ! »

Effondré contre épaule, il avait reperdu conscience en un battement de cil. Elle le secoua doucement, rien à faire. Il était dans un sale état, saignant de partout. Sa peau se violaçait dangereusement par endroit sous le coup du choc qu'il avait subi. De l'huile éclaboussait par petits jets mourants le haut de la guerrière là où se trouvait autrefois son bras de métal.

L'allongeant avec une précipitation retenue, la guerrière serra les dents. Il n'allait pas lui clamser entre les doigts, c'était hors de question. D'un geste sec elle déchira le tissu déjà bien entamé, inspectant consciencieusement la moindre trace qu'elle voyait. Sur le tapis des cicatrices, de nombreuses contusions étaient visibles, certaines avec une tête particulièrement inquiétantes. Le poussant délicatement sur le côté, ses mâchoires se crispèrent un peu plus voyant la gueule de son dos. Devant ou derrière, le constat était loin de la rassurer.  

Un éclat de lumière lui fit relever la tête. Marc en finissait avec son adversaire, et asséna une mise à mort magistral à grand renfort de pavés.
Le combat était fini. Et Marc était un prêtre, peut-être que...

Exauçant son souhait avant même qu'elle ne l'appelle, le colosse accourut vers les deux professeurs à terre. Il avait un peu dégusté aussi, mais tenait solidement debout.
Le juron qu'il poussa en disait long sur ce qu'il pensait de la situation.

"Euh... Ingrid, je peux essayer de le soigner, mais après le combat, je ne pourrai pas le faire complétement pour le moment"

C'était mieux que rien. Mieux que tout ce qu'elle pouvait faire là maintenant. Elle hocha la tête en direction de Marc, avant de reporter son regard sur Sylvan, caressant doucement son front avant de se reculer pour laisser le champ libre au prêtre.

Le rituel dura quelques minutes, les plus longues dont elle ait pu se souvenir, et ses yeux ne quittèrent pas son équipier à terre.
Elle sentit la tension dans sa poitrine se dénouer un peu quand les blessures commencèrent à s'estomper, même les plus graves.

Le prêtre tomba finalement en arrière, et après un regard terriblement soulagé  au mage plus ou moins retapé, elle s'approcha de son autre collègue. Il avait l'air beaucoup plus fatigué, et un peu frustré.

« Désolé de ne pas avoir été plus efficace pour vous aider, dans ce combat. »

La guerrière eut un rire spontané et tendit son bras au prêtre pour l'aider à se remettre sur pattes.

« Putain Marc, vous réalisez pas combien on vous doit pour ce que vous venez de faire. »

Sa main se posa sur l'épaule du prêtre et ajouta avec un demi-sourire, teinté d'une pointe d'amertume.

« S'il y a bien une personne qui n'a servi à rien ici, c'est moi. »

Elle était impuissante face à la magie. C'était un constat que le monde n'avait de cesse de lui rappeler depuis toujours. Son poing à pleine force avait à peine suffit à mettre le démon à terre. Si Sylvan ne s'était pas réveillé...

Avec un soupir, la jeune femme donna un tape amical au sympathique colosse et retourna auprès de son compagnon. Toujours évanoui, mais transportable. Il allait râler en se retrouvant à l'infirmerie, mais il était hors de question qu'elle le laisse vadrouiller comme un cabri après des blessures pareilles.

Redressant Sylvan en position assise, elle passa le bras du mage par-dessus son épaule et le souleva lentement. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de demander, elle vit Marc venir soutenir le corps pantelant.
Ingrid le remercia d'un sourire et ils commencèrent à avancer, mais quelqu'un les interpella :

« Eyh vous, attendez ! C'est quoi ce merdier ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Tournant la tête, Ingrid vit plusieurs villageois se regrouper autour de leur représentant, un bonhomme trapu qui n'avait pas du tout l'air d'apprécier de voir la place dans un état aussi chaotique.

Échangeant un regard avec Marc, elle lui fit signe de continuer à avancer tandis qu'elle se dégageait délicatement et s'avançait calmement vers les villageois.
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Sylvan Karov
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty07.10.18 19:44

Qu’il est bon de se reposer. Du moins quand il s’agit vraiment de repos. Échouer contre l’épaule de la guerrière le mage était complètement hors de combat. Les filets d’huiles se tarirent alors que les vérins finissaient de se vidanger et c’est comme d’habitude le haut d’Ingrid qui avait écopé des frais. Sur les parties de chairs ce n’était pas beaucoup plus glorieux. La ou il n’y avait pas de cicatrice il y avait des griffures et autres joyeuseté et l’épaule droite ainsi que les épaules et le dos se couvrait de ce voile bleuâtre qui va si bien aux blessés. Après les soins du prêtre son teint reprit ses couleurs normale à base de beige et de nacre. La chemise en lambeau était tombée à terre et il se faisait à présent transporté par ses deux collègues. A chaque vibration déclinant des pas les paupières essayaient de se lever mais sans succès. Comme dans un rêve le mage entendait, sentait le vent sur son dos mais ne pouvait rien faire à part se laisser bringuebaler par les deux professeur. Son bras droit perdit son appui et le déséquilibre le poussa à ouvrir un peu plus ses paupières sous le coup de la surprise. Son pied gauche récupéra le sol avant que le pied droit ne l’imite. Le mage reprenait ses esprits. Lentement sa main droite se posa sur l’épaule du prêtre.

«Arrête toi... »

La voix était faible mais dégageait tout de même une certaine autorité. La vision flou du mage se précisa un peu, les gens, les murs, les quelques lanternes accroché se découpaient à présent dans l’esprit embrumé. Reprenant définitivement pied Sylvan se dégagea faiblement de son compagnon de route et se reposa contre le mur. Regardant son propre corps il fut quelque peu soulagé de voir qu’aucune blessures graves n’étaient à déplorer. Il regarda son bras gauche qui aurait du être tendu en avant et jeta un œil vers son épaule. Le vérin principal ainsi que le blindage qui s’infiltrait au niveau de son pectoral était toujours en place mais le reste pendant piteusement en gouttant légèrement. Il laissa échapper un juron tout en soupirant et se posa dos à la paroi. Il se refaisait le fil des épisodes et arracha le reste du vérin avec la mains droite. Il imaginait la soirée différemment.

Il jeta un regard fatigué vers le prêtre et sortit une cigarette sans autre forme de cérémonie et l’alluma calmement avant de remettre son briquet en poche. Il observa l’attroupement à quelques cinquante mètres et reconnu la chevelure rousse d’Ingrid qui discutait avec un homme qui devait peser un bon quintal. Marc devait lui avoir répondu mais il n’avait pas du tout écouter la réponse. D’une démarche tremblante il se dirigea vers le rassemblement, se tenant les côtes de sa main droite il se posa à coté de la rousse et regarda la baraque en face de lui.

« Un problème mon gros ? »

Sur le moment le représentant fut assez surpris. Le bras gauche inexistant, l’équivalent d’un chant de bataille s’étalant sur ses muscles saillant et l’aile noire tatoué sur son pectoral droit ne laissait pas vraiment indifférent. La peau qui avait recouvert une partie du bardage d’acier se décollait par endroit et attira l’oeil de son interlocuteur. Un idiot hurla que c’était ce mage qui avait détruit le mur de la taverne et la situation s’échauffa à nouveau. Pas longtemps du point de vue du mage puisqu’un poing lui écrasa les os de la mâchoire  et l’envoya au sol à nouveau alors que la petite foule des villageois prenait vie. Rampant un peu en s’aidant de son bras droit Sylvan se mit difficilement debout et repoussa trois villageois un peu trop courageux qui venait vers lui. Le sort mal dosé les envoyèrent dans l’arbre dans un concert de cris. Visiblement la soirée n’était pas terminé.
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty08.10.18 22:35

Ingrid partit essayée de calmer la foule, Marc avança en soutenant Sylvan. À quelques mètres de la foule le mage guerrier sembla reprendre conscience.

"Arrête toi... "
Marc l'aida à se poser contre un mur.

"Vous devriez vous reposer Sylvan, vous en avez fait assez pour ce soir..."

Sylvan s'alluma une clope.

"Sacrée soirée quand même..." Marc regarda le ciel étoilé alors que le grondement de la foule se faisait entendre "J'en ai même perdu une toge..." Marc tourna la tête pour regarder Sylvan, mais il n'était plus à sa place...

Marc le chercha du regard et le vit au loin s’approcher des villageois. Une fraction de seconde plus tard le mage envoyait des villageois compter les feuilles.

"OH LE CON !" C'était plus fort que Marc, il ne pouvait pas décrire autrement une telle situation
Marc marcha à grand pas vers Sylvan.

Ingrid de son coté mit à terre un des belligérants avant de se tourner vers Marc et l'appeler.
Quand Marc arriva à la hauteur de Sylvan, Ingrid essayait tant bien que mal de retenir les villageois qui voulaient en découdre.

Marc profita que Sylvan était fatigué pour le surprendre. Une béquille violemment placée au niveau du genou intact et d'une main ferme, il appuya sur son épaule pour l'asseoir.

Marc perdit totalement son sourire et cria aux villageois.
"IL SUFFIT! Veillez excusez mon collègue, il est encore en état de choc!" Marc posa sa main sur la tête de Sylvan de manière ferme pour éviter que le mage se relève et ne fasse plus de dégâts.

L'homme qu'Ingrid avait séché se releva difficilement, Marc le pointa du doigt.

"Toi! Tu accuses mon collègue..."
Marc serra un peu plus sa prise sur la tête de Sylvan "... D'avoir détruit ta place?! Puisque tu sembles être le représentant des habitants, je te rappelle que tu avais fait rentrer des personnes dangereuses dans ta ville?! Nous avons dû les arrêter avant qu'ils ne commettent des crimes !"

"C'est vous qui êtes dangereux avec votre magie! Par votre faute, notre place est foutue!"

"Est ce par la magie que tu es ici?"

"Non mais vous avez..."
Marc l’interrompit.

"Exactement, tu as vécu ici sans magie et je te félicite! Ce n'est pas évident tous les jours sans, mais la magie est partout ! Dans ceux qui passent dans ce village, des mages, des guerriers. Dans ta vie, dans ta nourriture, elle coule partout, autour de nous ! La magie n'est pas dangereuse et elle existe sous bien des formes. Il n'existe que des gens dangereux ! Et mon collègue n'est pas dangereux ! Il est juste épuisé d'avoir dû réduire à néant le véritable danger !"

L'homme ne sut pas quoi répondre sur le moment.

"S'il faut que je vienne vous aider à réparer cette place de mes mains et sans magie, je le ferai!"

Certains villageois ne s'étaient pas pour autant arrêtés de vouloir passer le mur qu'Ingrid représentait pour atteindre Sylvan.
Un d'entre eux sortit un couteau. Marc tourna la tête vers lui, lâchant son collègue au passage et se plaçant devant Sylvan. Il pointa ce nouveau problème du doigt, des flammes noires se mirent à apparaître sur le corps de Marc.

Et il lança d'une voix encore plus grave et sombre.
"N'essaie pas de jouer au plus con avec moi! Tu vas perdre! J'ai dit IL SUFFIIIT!"

Ses collègues ne devraient pas avoir beaucoup de mal à identifier le type de magie utiliser par Marc, ce n'était que des flammes d'illusion de niveau d'un deuxième année. Le vieux mage ne comptait pas se fatiguer par des sorts inutiles après ce combat.

Il bluffait aux villageois une grande puissance, espérant qu'ils tombent dans le panneau...


Dernière édition par Marc Dubois le 13.02.19 13:51, édité 2 fois
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Ingrid Koothran
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty09.10.18 20:28

Le poing d'Ingrid était parti tout seul. Automatisme, accumulation de baffes perdue, et surtout le fait que ce con avait frappé Sylvan. Toute la retenue de la guerrière avait sautée l'espace d'une seconde en voyant valdinguer son compagnon.

Maintenant le gars gisait à terre en gémissant comme un chiot, Sylvan avait envoyé sur les roses quelques téméraires trop exaltés, et ils étaient tous sur le point de faire une grosse connerie.

La guerrière s'élança entre le mage à terre et la foule grondante, tournant le dos à l'un pour contenir l'autre. Elle appela Marc, espérant que l'armoire à glace pacifiste parviendrait à un meilleur résultat qu'elle. Bloquer le bras du type aurait été suffisant, et elle n'avait que trop conscience d'avoir envenimé la situation... Mais un coup d’œil à Sylvan qui se relevait difficilement derrière elle lui donnait envie de distribuer quelques baffes supplémentaires.

Ingrid repoussa les assauts maladroits de deux-trois clampins, malgré la voix tonnante de Marc qui avait figée une partie du mouvement.
Pacifiste, le nounours, mais pas du genre à se faire piétiner par des pécores enragés...

Un trio plus vicelard que les autres choisit de se jeter simultanément sur la jeune femme. L'un se vit propulser à terre en un battement de cil, mais le deuxième s'accrocha à son bras de métal. Hijo de puta.
La main libre d'Ingrid se referma sur la lame du couteau.

Des exclamations choqués s'élevèrent de l'attroupement en voyant le sang goutter sans qu'elle ne lâche l'arme, que le troisième gars essayait de dégager sans succès. L'autre avait lâché l'adamantium, tombé à la renverse, et se reculait de frayeur alors que Marc s'approchait dans un élan de fureur.
L'agresseur alternait entre le prêtre tempétueux et le regard polaire de la femme qui refusait toujours de lâcher son couteau, réalisant l'énormité de la boulette qu'il avait commise.

Elle espérait que Marc n'était pas sérieux. Non pas que l'envie de trancher la jugulaire de son pathétique assaillant lui manquait, mais la réputation de l'académie et la durabilité de leurs postes étaient déjà suffisamment au bord du gouffre.
Le coin de ses yeux scrutèrent Marc, le temps de croiser un signe de bluff. Ça avait tout l'air d'un coup de théâtre. Et ça marchait.

Ingrid profita de l'immobilité stupéfaite du crétin coutelé pour lui saisir le bras, le désarmer d'un coup sec et le faire voltiger par-dessus son épaule d'un pivot magistralement exécuté, bien que d'une force mesurée pour un œil averti.
Le gars vola et s'écrasa sur le dos dans un son mat. De quoi le sonner un moment.
Se relevant, Ingrid fit ostensiblement jouer son bras d'adamantium en s'avançant calmement, la démarche d'un chat alléché par un nid de souris. Le sang coulait toujours entre ses doigts.
Au recul des villageois les plus audacieux, la démonstration avait fait son petit effet.

« Messieurs dames, comme vous pouvez le voir la patience de mon collègue est quelques peu entamée, et la mienne aussi. Vous êtes donc priés de fermer vos gueules et d'ouvrir grand vos esgourdes. »

Le silence se fit. La jeune femme vit du coin de l’œil le type se relever misérablement et s'éloigner à quatre pattes, visiblement sous le choc.
Pour le coup, elle espérait que Sylvan était trop chaos pour avoir tout vu. Elle ne pouvait pas gérer les deux maintenant.

« Ce qu'on tentait de vous expliquer avant ce petit incident, c'était que ces deux gars étaient manifestement relié à un culte démoniste. Pour ceux que l'odeur de cochon grillé ne gêne pas, z'êtes libre d'aller constater par vous même. »

Elle indiqua du menton le corps carbonisé dont l'ossature inhumaine fumait au loin. Saisie par cette annonce, la foule commença à murmurer. Quelques curieux s'approchèrent en se bouchant le nez, avant de pousser des cris de putois effarouchés et de revenir au petit trot.

« Qu'est-ce qu'ils fichaient là ?
-Y a un culte de démons par ici ?! »

Ce qu'ils faisaient là ? Pourrir une école remplie de futurs adversaires pas encore mûrs, probablement. Ou chercher un de leur semblable... Elle repensa aux ailes de plumes de Gabriel, bien loin de la peau veineuse de la créature qui les avait attaqué.

« Du calme, pas de chasse aux sorcières ici. Pour ceux qui étaient à la taverne, vous aviez dû voir leurs gueules. Quelqu'un les connaissait ? »

Les poivrots et le barman, dans l'assistance, se regardèrent d'un air perplexe et répondirent négativement. Des voyageurs comme il y en avait tant, évidemment qu'ils les avaient pas repérés plus que d'autres. En comparaison les trois professeurs faisaient sensation.

Au moins les élans belliqueux semblaient s'être un peu apaisés, maintenant que les circonstances du combat rentraient dans leurs crânes. Marc, qui avait cessé son numéro de magie, prit le relais devant la foule interrogative. Sa contenance était admirable, il semblait avoir retrouvé tout son zen.
Massant sa tempe du bout des doigts, du sang poissant sa paume, Ingrid se détourna en retenant un soupir. Une migraine commençait à battre tambour.

Puis elle se figea avant de s'exclamer :

« Sylvan, non ! »
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty01.01.19 22:17

La soirée avait vraiment mal débutée et elle ne se terminait pas le mieux du monde. Échappant à la vigilance de son grade du corps bien trop occupé à bluffé les villageois avec un sort d’illusion pour les calmer Sylvan se remis sur ses jambes. Il cligna des yeux et ne rata rien des quelques idiots qui avait attaqué Ingrid. Il massa son épaule gauche endolorie  et s’approcha du jeune idiot resté à terre pendant qu’Ingrid continuait son speech. Attrapant le jeune par le col et avec une aisance proprement inhumaine le mage avait soulevé le jeune homme au couteau. Les yeux de Sylvan brulait d’un feu bleuté proprement démoniaque et son poing se couvrait des mêmes flammes bleues. Les doigts calés sous la maxilaire de ce fou le mage était dans une colère noire.

« Tu n’aurais jamais du faire ça ! »

Le cri de sa compagne retentit dans la cohue et le mage la regarda. Les flammes s’étaient éteintes et c’était seulement des prunelles grises qui la fixait. Son bras tremblait légèrement sous le poids du jeune homme qui virait lentement au bleu. D’un geste sec il le lâcha et toute l’assistance parue soulagée de voir sa poitrine bouger lentement. Après son très beau numéro et les quelques personnes toujours coincé dans l’arbre ce n’était pas forcément le moment pour la ramener et pourtant le tout frais manchot se permis de faire un quart de tour pour faire à nouveau face à la meute en face de lui. Paysans en colère, vieux bourgeois endormis, mère ramenant leur enfant pour se donner bonne figure, il y avait là tous les ingrédients d’une foule aux convictions certaines voulant prouver par leur hétéroclisme que leur revendication était des plus pure.

« Vous voulez connaître le responsable ? Le voila ! »


Le bras droit tendu vers un tas de cendre le mage montrait ce qu’il restait d’un démon « trop mignon » selon la bien-pensence générale. Portant son bras vers le second cadavre qui portait encore les stigmates d’un bisou passionné avec l’élément minéral il répéta encore ses mots d’il y a quelques secondes. Laissant retomber son bras valide alors que la foule ne semblait pas être satisfaite de ses explications il s’avança et passa juste devant Ingrid qui s’était relevée depuis son élégant tour avec ses agresseurs. Faisant un geste d’apaisement vers le premier type rougeot et ventru qui s’avançait il ne pu réellement esquivé la tarte qui s’ensuivire. Tournant la tête aussi élégamment qu’un poulet qu’on égorge Sylvan ne répliqua pas face à l’ire du moustachu.

« Et ma Taverne ! C’est toi qui va refaire le mur avec ton bras à la ferraille ?»

Après un léger grognement le mage voulu lui envoyer une baffe du gauche mais deux piteuse goutte d’huile s’échappèrent du vérins gémissant. Bien lui en a pris. Se redressant en faisant craquer ses vertèbres le mage se teinta d’une aura malaisante qui fit reculer l’aubergiste.

« Je ne suis pas un magicien de pacotille vieil homme ! »


Sa voix amplifié s’était répercutée sur tous les murs de la place et l’on entendis bientôt que le doux crépitement du démon qui achevait de brûler. Son regard se porta sur le mur éventré sur lequel il devait rester quelques morceau de lui et un grondement sourd s’éveilla alors que les pierres se mouvaient d’elles même. Comme par enchantement chaque morceau se scellait à nouveau dans leur emplacement d’origine.
Alors que l’étranglé d’il y a cinq minutes en profitait pour fuir en rampant les lieux de son larcin tout la foule était ébahie par ce tour de passe-passe aussi utile qu’impressionnant.
Sylvan lui avait horriblement chaud, de grosse gouttes de sueurs se perdaient dans sa chevelure ou bien suivaient les cillons creusé dans son dos que les pans désormais détrempé d’une chemise en lambeaux ne cachaient plus vraiment. Encore un petit effort et il n’y paraîtrait plus. Les briques volaient dans la nuit sous « oh » des enfants qui essayaient de les attraper. Les jambes du mage comme boulonnées au sol débutaient un tremblement de mauvais augure qui passait remarquablement inaperçu du commun des mortels. Ce prêtre avait vraiment fait un boulot formidable. Personne, lui en premier, n’aurait pensé qui lui restait encore autant de puissance magique. C’est quand un sang rougeâtre se mélangea à l’huile qui tombait de son épaule qu’il commença à s’inquiéter. Plus qu’une.
Une fois la dernière pierre en place il stoppa d’un coup son manège et on aurait cru que même la lune s’était arrêté de luire.
Toujours sur ses jambes par on se quel miracle le mage mirait la foule médusé. Gardant un air fier et digne malgré l’affreuse douleur qui lui martelait le ventre il tapota la nuque de l’aubergiste et le railla.

« Je crois bien que c’est moi oui. »


Sans autre forme d’explication il tourna le dos pour s’appuyer sur Ingrid qui malheureusement devait soutenir tout le poids de Sylvan. Ses jambes ne le portaient plus et c’est avec un effort surhumain qu’il se maintenant debout. Accroché à son cou comme un Marin à un morceau de son mât il se permit tout de même un sourire.

« Rappelle moi de ne plus t’inviter... »
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Marc Dubois

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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty01.03.19 23:40

Les hostilités semblaient enfin terminées. Marc souffla d'exténuation, ce combat l'avait épuisé et guérir son collègue ne l'avait pas aidé. Marc attrapa la flasque accrochée à sa ceinture. Portant le récipient à sa bouche, la déception fut grande quand une seule goutte en sortie.
Le vieux prêcheur se dirigea vers la taverne où le mur avait été réparé. En passant le seuil du bâtiment, il se rendit compte que l’intérieur n'était pas entièrement réparer les plus gros meubles avaient été réparé mais les bouteilles cassées l'étaient toujours.
Une bouteille attira son attention, en cristal et en forme de cruche, il reconnut de suite l’élixir. Une eau de vie des hautes montagnes à la framboise. Marc tendit la main pour la ramasser mais seule l’anse et le goulot vinrent. Cette magnifique bouteille était brisée et le liquide se rependait sur le plancher de l'établissement. Marc attrapa le fond de la bouteille fendue dans lequel se trouvait les restes du délicieux nectar, il en remplit sa flasque.
Il huma l’odeur enivrante qui s’en libérait, l’odeur lui rendit un coup de fouet, Marc ne traina pas plus longtemps dans la taverne et passa la porte de sortie.

La lueur de l’astre éclairait faiblement la place. Dans un recoin gisait le combattant qu’il avait vaincu. Le bâton brisé de l’homme attira son regard. Marc se dirigea vers le cadavre et ramassa les morceaux du bâton. Brillait dans l’éclat du bois fissuré un chose brillante, qui semblait réagir légèrement à un contact physique sur le bâton. Marc pouvait sentir une énergie résiduelle s’en dégager. Surement un cristal ou une gemme. Cela perturbait un peu Marc, un démon, un manieur d’un bâton qui possède un réceptacle de magie… Tout cela était rare et demandait plus d’inspection. Mais pas ce soir la fatigue du combat était trop grande. Marc prit l’objet avant de rejoindre ses collègues.

Arrivé à leur coté il sortit sa flasque et en pris une bonne gorgé. C’était fort. Très fort, mais terriblement doux en bouche, un délice, cela lui donna l’impression de ne plus avoir de courbatures.

Sylvan semblait tout autant fatigué, il tendit la flasque dans la direction de ses collègues, son grand sourire marqué sur son visage pouvait être lu.

« Hey, Karov, tenez et Ingrid goutez ça aussi. Ça vous fera du bien à tous les deux. »

Il rajouta,

« Dure soirée…. »
Il marqua une pause « Ils étaient quand même, étranges ceux-là… Y a un truc qui me dérange dans leurs comportements… Je sais pas d’où ils venaient mais je compte bien essayer de le deviner. » Il montra le bâton qu’il tenait.

« Ca va aller vous ? »
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MessageSujet: Re: Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.   Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non. Empty

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Pour une fois qu'on est tranquille. Et ben non.
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