RP : Sous un arbre (avec Kato Dragrot)

"J'crois qu'ils sont là."

Je regarde dans la direction indiquée et entrevois un Aki et Soyo jouer dans l'eau joyeusement. Et c'est qui qui va avoir droit à un bain en rentrant ?

"Bon ça va alors, y'a pas à s'en faire"

En buvant une gorgée de thé, je me dis que, normalement, un chat n'aime pas l'eau.

"Aki, en plus d'être un chat démon, adore l'eau et il sait nager mieux qu'un chien. C'est un chat bizarre, presque un chien dans un corps de chat."

Sur cette phrase, je me mis à rigoler joyeusement. Cette comparaison entre Aki et un chien m'a toujours amusé et je l'ai aussi entendu plusieurs fois.

L'inquiétude de l'infirmier retomba. Les deux zozos clapotaient gaiement dans l'eau.
Soyo allait puer le chien mouillé mais bon, au moins cette fois-ci c'était pas dans un marais qu'il pataugeait. 

"Aki, en plus d'être un chat démon, adore l'eau et il sait nager mieux qu'un chien. C'est un chat bizarre, presque un chien dans un corps de chat."


Ingrid haussa un sourcil.

"C'est toujours mieux qu'un lapin apeuré dans le corps d'un berger allemand"

Elle regarda les deux compères s'amuser.


"Il est toujours aussi susceptible dès qu'il s'agit de se faire des copains ?"

"Il est toujours aussi susceptible dès qu'il s'agit de se faire des copains ?"

Aki et susceptible, c'est une longue histoire ça ...

"Susceptible, c'est son second prénom. Et pas juste avec les autres animaux, avec la nourriture, les passe-temps, les balades. Dès que je suis pas d'accord avec lui il se fâche et se vexe."

Je me mis à penser au petit matin, à chaque fois que je lui disais non, il partait râler dans son coin.

"Mais on s'entend bien quand même. Il reste rarement fâcher plus de cinq minutes. Après il revient en courant comme si rien ne c'était passé."

Je jette un regard vers les deux acolytes qui s'amuse toujours autant. En espérant qu'on ne devra pas aller les chercher dans l'eau.

"Et Soyo, tu l'as trouvé comment ? Il a toujours été aussi peureux ?"

Ingrid écouta la description d'Aki avec un sentiment de familiarité puissant.

"Mais on s'entend bien quand même. Il reste rarement fâché plus de cinq minutes. Après il revient en courant comme si rien ne c'était passé."

Ah oui, son petit frère Raùl. C'était exactement ça. Enfin, version chat qui parle.
Soyo nageait avec le plaisir d'un petit chiot qui découvre l'eau pour la première fois. Puis ensuite il sortirait tout trempé et mettrait des flaques par tout, mais ça, il s'en fichait pas mal.

"Et Soyo, tu l'as trouvé comment ? Il a toujours été aussi peureux ?"

Ingrid regarda son chien et garda le silence un court instant.

"Je l'ai trouvé en Croatie y a cinq ans, en train de errer dans la rue. Il pissait le sang."

Un sillon brunâtre qui glissait le long d'une ruelle désaffectée. Un animal perdu, seul et blessé. Elle se souvenait des mâchoires puissantes se refermant sur son bras. Il avait tellement peur.

"Il avait été dressé pour les combats de chiens clandestins. Paraît que la police a fait une descente un soir et que ça a bastonné dur. Tous les gars présents ont été arrêtés. Comme il était blessé, j'suppose qu'il a profité de la mêlée pour s'enfuir. En tout cas, j'l'ai embarqué chez un soigneur. Puis comme y avait personne pour le récupérer, j'ai décidé de le prendre avec moi."

Le regard de Soyo lorsqu'elle l'avait caressé la première fois l'avait chamboulée. Et pourtant il en fallait beaucoup. Sous ses yeux, une machine à tuer était devenu un être sensible et aimant, plein de bonheur devant la plus simple des gentillesses.

"Ça l'a rendu trouillard, tout ça, mais je m'en plains pas."

"Ça l'a rendu trouillard, tout ça, mais je m'en plains pas."

"Quelle horreur. Comment on peut infliger autant de mal ? Que ce soit envers les animaux ou les humains d'ailleurs."

Aki ressemble à une serpillière mouillé. Pire même qu'une serpillière. Soyo est dans le même état. S'ils attrapent un rhume, j'en connais un qui va devoir les soigner. Mais au moins il s'amuse bien.

"Ya des jours où je me pose une question assez débile : et si tous les animaux pouvait parler comme Aki ? J'aimerais bien savoir ce qu'ils veulent nous dire"

C'est vrai que l'idée peut paraitre totalement débile, mais il faut avouer que ça sera bien pratique. Mais l'évocation de cette idée me fait revenir plusieurs souvenirs désagréable.

"D'ailleurs des personnes ont eu la même idée et on voulut kidnapper Aki. Certains y sont arrivés, mais je les ai vite retrouvé et ils n'ont pas eu le temps de lui faire du mal. C'est une des raisons du pourquoi je le surveille autant."

La jeune femme avait suffisamment parcouru le monde pour dire une chose : quand il s'y mettait, l'homme pouvait être un foutu taré.
Et pas que les humains, d'ailleurs. Toutes les races, même les plus pacifistes, avaient leurs dégénérés.

Soyo retourna tout heureux auprès de sa maîtresse chérie. Sa joie de vivre dégoulinait presque autant que son pelage mouillé.
Parfois, le bonheur se résume à un simple plouf.

"Y a des jours où je me pose une question assez débile : et si tous les animaux pouvaient parler comme Aki ? J'aimerais bien savoir ce qu'ils veulent nous dire."

Ingrid haussa un sourcil. De la bouffe et des caresses, probablement.

Regardant son chat, Kato continua :

"D'ailleurs des personnes ont eu la même idée et ont voulu kidnapper Aki. Certaines y sont arrivés, mais je les ai vite retrouvé et ils n'ont pas eu le temps de lui faire du mal. C'est une des raisons du pourquoi je le surveille autant."

La guerrière observa son collègue du coin de l’œil avant de finalement répondre :

"C'est normal de veiller sa famille. Et de ce que je vois, tu te débrouilles bien."

"C'est normal de veiller sa famille. Et de ce que je vois, tu te débrouilles bien."

Veiller sur sa famille. Oui Aki est ma seule famille, c'est normal qu'on veille l'un sur l'autre. Même si l'idée qu'un chat veille sur un humain peut paraitre plus étrange.

"Je fais de mon mieux en tout cas. N'est-ce pas Aki ?"

Il est revenu avec Soyo, tout trempé. Mais visiblement bien fatiguer d'avoir joué avec son nouvel ami. Un chien est forcement plus énergique qu'un chat.

"Oui ! Même si c'est moi qui ai commencé par veiller sur toi !"

Je fis à Aki une caresse affectueuse sur la tête et il se mit à ronronner. On dirait un moteur de tracteur tellement il fait du bruit.

Je finis ma bouteille de thé glacé et regarde l'heure sur ma montre. 16 heures. Déjà une heure qu'on est assis là et qu'on parle

"Il est 16 heures. Et bien je peux dire que j'ai pas vu le temps passé en parlant."

"J'pense que je vais rester ici encore un moment. Et toi ?"

"Oui, de toute façon, je sers pas à grand-chose pour le moment. Mon seul passe-temps a été de vérifier les dossiers médical. Rien de bien extravagant."

Je commence à me demander si je suis vraiment utile dans cette école. M'enfin c'est le début de l'année. Faut attendre un peu les blessés.

"Les cours ont commencé pour vous tous non ?"

"Les cours ont commencé pour vous tous non ?"


Ingrid se gratta la nuque.


"Officiellement oui mais comme je suis arrivée un peu à la bourre, j'ai pas encore rencontré mes élèves."


Son séjour en Australie s'était involontairement prolongé. Et elle n'avait pas fait le rapprochement immédiat entre la date et la rentrée des classes. N'est pas un prof modèle qui veut.
Pas loin, Soyo s'ébroua de tout son cœur. Deux-trois gouttes s'écrasèrent sur l'épaule de la guerrière.

"Tu me diras, j'ai pas rencontré beaucoup de collègues non plus."

"Tu me diras, j'ai pas rencontré beaucoup de collègues non plus."

"J'ai pas rencontré grand monde non plus, à part le directeur et deux ou trois personnes pendant la soirée de bienvenue."

C'est vrai que l'occasion d'aller voir les collègues ne s'est pas encore présenté. Faudra peut-être que j'y aille un jour.

Voyant Soyo s'ébrouer, Aki l'imitant. Quand y'a une bêtise à faire, il se gène pas.

"Pff, ces deux-la, on dirait des jumeaux. C'est .... mignon en un sens."

Au moins ils ne s'ennuieront pas cette année tous les deux.

"J'ai pas rencontré grand monde non plus, à part le directeur et deux ou trois personnes pendant la soirée de bienvenue."

La cérémonie de bienvenue, elle l'avait raté d'une semaine. Du coup pour les rencontres, c'est sûr que ça pêchait un peu.
En plus, les collègues avaient pas mal de pain sur la planche depuis le début des cours. 

Ingrid but une autre gorgée de thé.

Aki imita Soyo et s'ébroua. Les gouttelettes s'échouèrent dans l'herbe.

"Pff, ces deux-la, on dirait des jumeaux. C'est .... mignon en un sens."

Les deux zigotos les regardaient avec des yeux pétillants, visiblement ravis de la douche improvisée qu'ils avaient offert aux alentours.

"Pour une fois que Soyo ne part pas en courant, on va dire que c'est une bonne chose."

"Pour une fois que Soyo ne part pas en courant, on va dire que c'est une bonne chose."

Oui, une bonne chose. Je suis content que Aki a un nouvel ami.

"C'est drôle de voir les animaux aussi fous fous. Mais l'avantage, c'est que ce soir on aura la paix, il seront tellement fatigués qu'ils ne nous embêteront pas !"

D'un coup Aki, sans me regarder, interviens sans s'arrête de jouer.

"Rêve pas Kato, tu sais que je suis toujours en forme !"

Bon, c'est loupé pour ma soirée tranquille.

"C'est drôle de voir les animaux aussi fous fous. Mais l'avantage, c'est que ce soir on aura la paix, il seront tellement fatigués qu'ils ne nous embêteront pas !"

Avec Soyo, c'était sûr. Dès qu'il s'agissait de devenir une loque inerte, il était toujours le premier volontaire.
Aki, cependant, semblait ne pas être d'accord avec son compère.

"Rêve pas Kato, tu sais que je suis toujours en forme !"

Ingrid termina son thé en souriant. C'est dans ces moments-là que Soyo avait ses avantages.

"Mes condoléances pour ta soirée, mon gars."

"Mes condoléances pour ta soirée, mon gars."

"Merci, mais si toi tu es tranquille, c'est déjà ça de gagner"

Les gens continuent à se promener inlassablement dans le parc. A croire qu'il n'ont rien d'autre à faire de la journée. On dirait regarde un spectacle d'automate en taille réelle.

Après avoir bien jouer, Aki toujours en forme, continue de courir partout, mais en restant à côté de nous.

"Et sinon tu aimes autre chose que te battre avec n'importe qui ?"

"Et sinon tu aimes autre chose que te battre avec n'importe qui ?"

Ingrid haussa un sourcil amusé.
Et ben, quelle vision de son job. 
Enfin bon, les combattants martiaux passaient toujours pour des gros bourrins. C'est la profession qui voulait ça.

La guerrière décida de ne pas relever, elle avait de l'humour.
Elle s'étira les bras avant de répondre tranquillement :

"J'aime être peinarde avec un livre, une clope ou un café. Voir les trois."

Soyo n'avait pas le dynamisme d'Aki, encore tout frétillant. Le berger allemand s'était couché près de sa maîtresse.

"Pouvoir réfléchir, rêvasser. Ou juste être bien, simplement."

Ingrid regarda son chien et lui gratta l'oreille en souriant.

"Pas vrai, mon gros ?"

"Ca a l'air bien de pouvoir être tranquille, mais à vrai dire j'ai jamais eu l'occasion de tester."

Soyo a l'air épuisé alors qu'Aki, ben lui c'est tout le contraire ! Il va bien s'arrêter à un moment de toute façon.

"Et d'ailleurs heureusement, c'est grâce à cette réputation de médecin sans frontière qu'on m'a trouvé pour travailler ici. Bien sûr je me garde des créneaux pour aider tout le monde, mais au moins j'ai un boulot stable."

La journée continue tranquillement et le parc continue à accueillir les visiteurs avec son affluence de personnes habituelles.

" J'ai hâte que l'année commence à être plus animé avec d'autres élèves ou professeurs !"

" J'ai hâte que l'année commence à être plus animé avec d'autres élèves ou professeurs !"

Ingrid eut un petit rire. Soyo, en train de se faire grattouiller la tête, leva vaguement le regard.

"Hoy, ne sois pas si impatient ! Tu t'ennuies tant que ça ?"

Elle ajouta avec un clin d'oeil :

"Une fois que j'aurais commencé mon cours, tu auras du boulot à la pelle, promis."