Depuis quelques années ou serait-ce bien plus
Sylvan trouvait sa vie quelque peu dissolue.
Au travers de ses rêves durant les quelques heures
Ou il dormait à peine, il croisait son malheur.
Comme tous les matins se levant à l'aurore
Il contemplait frustré, au levant, l'astre d'or.
Aspirant la fumée accoudé aux fenêtres
Observant la clarté tout en mirant les hêtres
Il pensait seulement que ce soit le dernier
Des jours que son destin l'obligeait à jouer.
Une journée commune et sans autre vertu
Effectuée sans peine et d'un air entendu.
Le long de son chemin et à travers l'école
Il avait un mal fou à trouver cet envol,
Qui devait à présent en tant que professeur,
Être son quotidien, se vivre sans douleur.
S'arrêtant dans le parc ou les arbres fleurissent
Il ne savait comment échapper à ce vice
Qui le ronge et le broie au fil du temps passé
A vivre en cette école ou à y enseigner.
Quelque chose clochait, mais ne sachant pas quoi
Il fumait à nouveau en balançant ses bras
En avant, en arrière et jusqu'à s'arrêter
Devant un beau bosquet d'une essence élancée.
L'info de ce collège étant hebdomadaire
Sylvan ne lisait pas ce torchon ordinaire
Mais si il avait fait, serait ce qu'un effort
Il aurait pu y voir ce qui l'ennuyait fort.
Un nouveau jardinier venait d'être nommé
En la Maegisteria et sans autre procès
Que cette signature qui venait du plus haut
De cette hiérarchie qui partait en lambeaux.
Le mage ignorant tout il observa l'endroit
Semblant avoir changer depuis l'autre fois.
Il voyait les taillis avec des yeux nouveaux
Observait la verdure, remarquait cette faux
Qui gisait en travers d'un chemin de gravier
Tout en illuminant une paire de pied.
Cet appendice pedestre était au moins nanesque
Épais, botté, calé en pose pittoresque
Le reste du corps caché, bruyant il faut dire
Occupé en le sol à déverser son ire,
Sur un plant de tilleul n'ayant rien à faire là
Et tout en l'arrachant pestant son embarras.
Sylvan était surpris et ne su que répondre,
Voyant le maître nain à présent se confondre
En un flot incessant d'injures de tout type
Jetant loin le tilleul tout en fumant sa pipe.
La voix claire du mage claironna tout à coup
Souhaitant forcé le nain à sortir de son trou.
« Puis-je savoir monsieur, ce que vous faites ici
Au milieu d'un jardin que vous avez sali ?
Je n'avais jamais vu vos guenilles en ce parc
Veuillez vous présenter avant toute remarque ! »
